« La plupart des migrants quittent leur pays afin d’améliorer leur situation économique. Cependant, la discrimination sur les lieux de travail possède une part majeure des cas de discrimination qui ont été signalés. Cela prouve que certains employeurs discriminent les travailleurs migrants sur la base d’un motif fondé sur la couleur de la peau ou/et son origine nationale. Très souvent la discrimination est manifestée dans ce cas par des taches plus dures octroyées aux travailleurs migrants, des salaires plus bas et des heures de travail plus élevées, sans oublier les propos racistes émis envers cette population.
17 actes de discrimination ont été exercés par les employeurs. Il s’agit d’une violence économique manifestée par une différence au niveau du salaire ou la rétention de la rémunération de l’employé étranger. 7 cas de discrimination ont été enregistrés suite à des agressions par des collègues de travail.
Plusieurs victimes de ces discriminations n’ont pas voulu déposer plainte pour réclamer le non- paiement du salaire parce qu’ils ont été victimes d’insultes, de menace, d’agression physique et de harcèlement, par peur de représailles ou par crainte de se présenter dans un poste de police.
Les facteurs importants qui ont contribué à cette hésitation ou à cette réticence peuvent être expliqués par un code de travail défavorable à l’emploi des étrangers, et une situation irrégulière qui les pousse à supporter toutes les exploitations de peur d’être arrêtés et expulsés.
En outre, le travailleur étranger irrégulier subit souvent le chantage de son employeur et de ses collègues, qui le menacent de dénonciation au poste de police s’il se plaint contre ces conditions. »
L’intégralité dans le Rapport de présentation des données sur les cas de discrimination collectés de Terre d’Asile Tunisie – Maison du Droit et des Migrations.