Lors d’une conférence de presse à Tunis le mercredi 18 février 2020, le président de Mediterranea Saving Humans a déclaré que les politiques européennes ont transformé la Méditerranée « en cimetière ». On estime que 20 000 migrants sont morts sur la route de la Méditerranée depuis 2014.
Alessandra Sciurba, présidente de l’ONG Mediterranea Saving Humans, a déclaré que l’Europe « avait décidé de transformer la Méditerranée en cimetière au lieu d’un lieu où les civilisations se rencontrent et encouragent la libre circulation des personnes ».
La conférence de presse a eu lieu au siège de l’ONG Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), avec la participation de FTDES et Avocats sans Frontières.
« Des femmes enceintes, des enfants et des jeunes meurent en Méditerranée ou sont capturés par les milices libyens et torturés simplement parce qu’ils ont fui leur pays à la recherche d’un avenir meilleur par des voies illégales en l’absence de voies de migration légale », a déclaré Sciurba.
Sciurba a dénoncé la politique migratoire européenne et « en particulier celle de l’Italie, qui collabore avec les garde-côtes libyens pour empêcher la libre circulation des personnes en Méditerranée et criminalise la société civile pour avoir mené des campagnes pour sauver des vies humaines en danger ».
Antonio Manganella, directeur régional pour la Méditerranée d’Avocats sans Frontières (ASF), a déclaré que « la Méditerranée reste la frontière la plus meurtrière du monde ». Il a ajouté: « Loin d’être inévitable, cette tragédie est la conséquence directe d’un choix politique délibéré ».
Selon les estimations de l’agence des Nations Unies pour les migrations, l’OIM , un peu plus de 20000 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début de 2014.
Source: Infomigrant