Kais Saied a été élu président de la Tunisie avec 72,71 % des voix lors du second tour de la présidentielle, ce dimanche. Universitaire devenu commentateur politique, Kaïs Saïed es un nouveau dirigeant, un constitutionnaliste qui n’a ni parti et qui à mené une campagne presque sans publicité, sur un message d’intégrité et de lutte contre la corruption destiné aux jeunes électeurs tunisiens.
Surnommé « le robot » l’homme de 61 ans prône un strict respect des lois et une révolution par le droit.
Kaïs Saïed est diplômé d’un prestigieux établissement public, le Collège Sadiki, comme de nombreux présidents avant lui : le père de l’indépendance, Habib Bourguiba, le président Moncef Marzouki (2011-2014) et le premier président élu au suffrage universel en 2014, feu Béji Caïd Essebsi.
Diplômé à 28 ans à l’Académie internationale de droit constitutionnel de Tunis, il a été enseignant assistant à Sousse (centre-est), où il a brièvement dirigé un département de droit public. De 1999 jusqu’en 2018, il enseigne à la Faculté des sciences juridiques et politiques de Tunis.
Spécialiste du droit constitutionnel, il a pris sa retraite de l’université publique en 2018.M. Saied a fait partie du comité d’experts qui a aidé le parlement à rédiger la constitution tunisienne post-printemps arabe, adoptée en 2014.
Dans son programme, il dit notamment vouloir « s’appuyer sur les initiatives locales des jeunes pour relancer l’économie et réaliser le progrès social. Le principe sera consacré dans la Constitution« .
