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Tunisie s’intégrer par les langues ?

Tunisie s’intégrer par les langues ?

On parle d’intégration pour les jeunes étudiants et autres étrangers en Tunisie ; mais la question est tellement vaste que les aspects à éclairer auraient tendance à se mêler. Alors si on parlait d’abord de la langue ? Oui comment s’intégrer par la langue une question bien souvent évoquée mais très peu considérée pour cause de facteurs  plus ou moins ambigües …

Origine de la langue officielle

Officiellement, la Tunisie est l’Etat du Maghreb le plus homogène sur le plan linguistique car la quasi-totalité de la population parle arabe tunisien  ou derja et quelques peu maitrise l’arabe littéraire qui est pourtant la langue officielle du pays et on retrouve également l’usage courant du français .L’arabe tunisien, tout comme les autres langues maghrébines que sont l’algérien, le marocain, le libyen et le maltais, s’établit sur un substrat berbère, punique et latin (langue romane d’Afrique). De plus, l’arabe tunisien est influencé par les langues des peuples ayant ensuite vécu ou administré cette région au cours de l’histoire, dont notamment l’arabe, le turc, l’italien, l’espagnol et le français.

Le français comme langue courante

Durant le protectorat français de Tunisie, le français s’impose à travers les institutions, particulièrement l’éducation, qui deviennent un fort vecteur de diffusion. À partir de l’indépendance, le pays s’arabise peu à peu même si l’administration, la justice et l’enseignement restent longtemps bilingues alors que la connaissance des langues européennes est renforcée par l’exposition de la Tunisie à ce continent par l’intermédiaire de la télévision et du tourisme. Les gouvernorats de Béja, Gafsa, Médenine, Monastir, Sfax, Sousse et Tunis sont membres de l’Association internationale des régions francophones. Aujourd’hui la Tunisie se penche d’avantage sur l’usage de l’arabe, ce qui en quelques sortes peut ouvrir l’occasion aux étrangers présents sur le territoire de pratiquer la langue pour mieux s’intégrer

L’arabe et la communauté estudiantine étrangère

Bien que beaucoup de moyens soient mis en œuvre pour permettre aux étrangers d’apprendre et pratiquer la langue arabe en Tunisie, on constate que la majorité s’exprime d’avantage en Français qui n’est peut-être pas une langue officielle  mais néanmoins héritage colonial en Tunisie et dans la plupart des pays subsahariens  cette familiarité linguistique serait donc à l’origine de la lourdeur à pratiquer l’arabe tunisien ? La réponse est encore mitigée car pour la plus part des subsahariens ce n’est pas la proximité avec le français qui empêche de pratiquer l’arabe Tunisien mais plusieurs autres raisons comme : la prononciation des mots, l’alphabet arabe, et parfois l’attitude des tunisiens face aux étrangers.

Après tout s’intégrer ne dépend pas exclusivement d’un facteur, certes la langue est un facteur non négligeable mais pas le seul indispensable il faut surtout se rappeler que le bon sens étant la chose la mieux partagée  au monde,  quel que soit la langue il signifie la même chose toute fois courage à ceux qui veulent apprendre l’arabe tunisien  pour mieux s’intégrer car l’apprentissage est une richesse