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Tunisie:dénonciation des cas de fausses accusations de certains employeurs

Communiqué de l’Association des Ivoiriens Actifs de Tunisie.

« DÉNONCIATION DES CAS DE FAUSSES ACCUSATIONS DE CERTAINS EMPLOYEURS TUNISIENS

Nous aimerions porter à la connaissance de la société civile tunisienne, au gouvernement tunisien, à la communauté internationale, aux organisations nationales et internationales de droits de l’homme et aux représentations diplomatiques ce qui suit .

Depuis le début du deconfinement jusqu’à ce jour plusieurs migrants subsahariens sont confrontés à un traitement inhumain de la part de certains employeurs tunisiens.

En effet, plusieurs de nos compatriotes ou leurs proches ivoiriens et du reste de l’Afrique subsaharienne nous ont saisi pour faire cas de ce qu’ils seraient détenus soit dans des postes de polices soit dans le centre de rétention d’El Ouardiya attendant de payer leurs billets d’avion pour se faire expulser du territoire tunisien.

Les faits sont ahurissants à entendre lorsque nos compatriotes qu’on a pu contacter les relates.
Ceci dit il ressort des explications de nos compatriotes que : »c’est parce que j’ai exprimé ma volonté d’arrêter le travail parce que fatigué du mauvais traitement qu’ils me font subir qu’ils ont décidé d’appeler la police pour me rapatrier vu que je n’ai pas de papier » ou encore  » Mon President je suis épuisé de travailler si je n’arrête pas je risque je mourrir ici cadeau car il n’y a personne pour s’occuper de moi ici, je travaille comme une machine, sans repos, je me réveille à 6H pour dormir à 2h du matin et le lendemain à 6h je dois être sur pied, je suis fatigué. Et lorsque je demande un congé mes patrons me font du chantage comme quoi si je m’en vais ils vont appeler la police pour m’enfermer parce que je n’ai pas de carte de séjour, mais President moi je préfère la prison que cet enfer »

Voici le genre de témoignages que nous recevons de nos compatriotes qu’on retrouve souvent entre les mains de la police et tres souvent accusé par leurs employeurs tunisiens d’avoir voler soit une montre, une bague ou des objets. Subitement les cas de voles surviennent quand nos compatriotes demandent à quitter le travail et non durant les années de collaboration passer ensemble. Quel est ce changement de comportement aussi brusque ?

Nous avons alors chercher à comprendre ce que de telles accusations cachaient et nous sommes, à présent, en mesure de dire aisément que certains employeurs tunisiens ne voulant pas payer les salaires de nos compatriotes les livre à la police tunisienne pour s’en débarrasser, car tres souvent nous sommes menacés quand on essaie de négocier pour un règlement à l’amiable.

Mais ce pourquoi nous interpellons la face du monde c’est parce que nous ne comprenons pas que nos compatriotes sont arrêtés mais pas les employeurs qui sont complice d’avoir illégalement fait travailler des migrants en situation irrégulière et qu’ils soient protéger alors qu’ils refusent de payer les salaires de pauvres personnes sans défense donc on peut ici parler de la traite des personnes en situation de vulnérabilité puni par la justice tunisienne.

Nous ne comprenons pas pourquoi le sort s’acharne uniquement contre nous alors que chacun à sa part de responsabilité et les employeurs encore plus lorsqu’ils refusent d’honorer leurs engagements.

Nous saluons l’esprit d’écoute et d’attention dont font preuve certains commissaires de polices par ricochet certains postes de polices qui ne tombent pas dans la roublardise de ses méchants employeurs qui ternissent ainsi l’image de tout un peuple aimable, accueillant et gentil qu’ai le peuple Tunisien.

Nous demandons donc aux autorités tunisiennes, aux associations de la société civile tunisienne et aux organisations internationales de se pencher sur cette pratique qui devient de plus en plus récurrente et qui fait que nos compatriotes sont trimballé dans les postes de polices et les centres de rétentions sans raisons pertinentes. Car depuis le jeudi dernier ce sont 5 filles qui ont été convoqués et une du nom de GRÂCE est en attente au centre de Ouardiya et Kakou Christelle comparaîtra quant à elle devant le procureur ce mercredi accusé d’avoir portée main à son patron.

Dieu bénisse la Tunisie,
Dieu protège la communauté migrante,
Vive l’ASSIVAT

JEAN BEDEL GNABLI, PRESIDENT (I.) de l’ASSIVAT »