En tant qu’étudiant étranger en Tunisie, il est possible d’effectuer un stage sur le territoire tunisien, mais cette activité est très encadrée et doit répondre à des critères précis : il doit être conforme au programme pédagogique des études entreprises. Un stage non scolaire serait contraire à l’article 258 du Code du travail tunisien.
L’étudiant étranger est libre de choisir son lieu de stage. Il doit déposer à l’établissement choisi une demande de stage qui doit être validée auparavant par l’université. Le travail rémunéré est strictement interdit aux étudiants étrangers : ceux-ci doivent s’engager par écrit, en début de formation, à ne pas travailler et à quitter la Tunisie après leurs études (Les étudiants disposent d’une carte de séjour « étudiant » et ils ne pourront travailler que s’ils obtiennent une autre carte de séjour, portant la mention « autorisé à exercer un travail salarié en Tunisie »).
Pourtant, selon une étude de Terre d’Asile Tunisie (2018), la majorité des étudiants étrangers nécessitent une source de revenus complémentaire à leur bourse d’études ou à l’argent envoyé par leurs parents, pour garantir une situation économique confortable.
Ces étudiants cherchent donc des opportunités de travail en soirée, durant les weekends ou les vacances scolaires. Il s’agit majoritairement de travaux non qualifiés (centres d’appels, restauration, construction, hôtels, etc.), toujours informels, et rarement en phase avec leurs qualifications. Les abus sont très nombreux et identiques à ceux rencontrés par les autres travailleurs migrants, que nous détaillons ci-après. Notons cependant que certains étudiants trouvent des opportunités légalement acceptables tout en valorisant leurs acquis comme des stages rémunérés (Terre d’Asile Tunisie, 2018).
« L’accès au travail des migrants en Tunisie Du cadre juridique à la pratique » MAI 2020, Terre d’Asile Tunisie