Mamadu Aliu Djalo, président de l’Association Des Étudiants Bissau- Guinéen En Tunisie « aebgt » revient sur les conséquences de cette période pandémique de covid-19 sur sa communauté. Confinement, aides sociales, perspectives du déconfinement… la petite communauté Bissau-Guinéenne en Tunisie se livre dans cet entretien.
- Covid-19 et confinement en Tunisie,quelles conséquences sur votre communauté ?
Depuis l’arrivée de cette pandémie de Covid-19 la communauté estudiantine Bissau-Guinéenne en Tunisie a été soumise au confinement pareillement à toutes les autres communautés estudiantines. Une période qui a eu des conséquences sur le plan humain et social.
Sur le plan humain, c’était le stress, la psychose et de la paranoïa, ensuite sur le plan social le confinement a conduit à la rupture de la routine habituelle et la réduction des contacts sociaux et physiques synonymes alors d’ennui, de frustration et de sentiment d’isolement du reste du monde.
- Comment votre communauté a vécu cette période ?
Très mal du fait de la restriction de mouvement et de la privation de liberté, car nous étions contraints de respecter ces mesures liées au confinement, mais aussi parce que nous vivons dans l’anxiété et la peur d’être contaminé par le virus. L’éloignement de nos parents restés au pays n’arrangeait pas les choses.
Aussi l’augmentation des cas de Covid-19 dans notre pays à créer l’inquiétude pour nous et notre famille.
- Quelles sont les actions que vous avez mené pour aider financièrement, matériellement ou psychologiquement votre communauté ?
Elles sont diverses d’abord dans un premier temps, nous avons sollicité notre Ambassade qui se trouve en Algérie, une haute personnalité de notre pays et une lettre adressée au gouvernement Bissau- Guinéen afin de voir dans quelles mesures ces personnes pouvaient nous venir en aide.
Après plusieurs sollicitations, nous n’avons pas reçu un retour favorable de la part de notre ambassade, ni du monsieur en question et ni du notre gouvernement.
- Avez-vous reçu des aides d’hommes d’affaires ou institutions tunisiennes durant cette crise du covid-19 ?
Oui, nous avons reçu des aides d’hommes d’affaires en Tunisie par l’intermédiaire de notre association mère l’AESAT.
- Pensez-vous à un rapatriement volontaire de vos communautaires ? Est-ce possible ?
Bon vu le petit nombre de Bissau guinéen en Tunisie je ne pense pas qu’il va avoir de rapatriement et d’un autre côté la situation est plus stable ici qu’au pays.
- Avez-vous reçu de l’aide des Tunisiens pour votre communauté ?
Des dons de Tunisiens en tant que personnes physiques non, mais en tant que personnes morales. Nous avons reçu des dons de la part de l’État Tunisien par l’intermédiaire de l’AESAT
- Élan de solidarité des Tunisiens envers la communauté subsaharienne, quel est votre point de vue sur ce sujet ?
Le peuple Tunisien comme toujours a su montrer sa générosité envers la communauté subsaharienne et son hospitalité pendant cette période difficile. Le peuple tunisien a été de notre côté dès le début de la crise.
- Quelles sont vos attentes du Gouvernement Tunisien ?
Nos attentes envers le gouvernement tunisien sont : la maîtrise totale de cette crise sanitaire, l’annulation totale ou partielle des pénalités pour cette année exceptionnelle, faciliter le retour des étudiants et stagiaires dans leurs pays durant les vacances.
- Quels conseils pourriez-vous adresser à l’ensemble de vos communautaires sur le territoire tunisien ?
La vie reprend en Tunisie après le confinement, mais la menace du coronavirus reste présente et ce virus est réel, alors j’invite chacun à la solidarité, l’unité et surtout à respecter les mesures barrières.
- Comment envisagez-vous l’après-confinement et la reprise des activités pour votre communauté ?
On y travaille, il y a plusieurs activités à faire, mais aussi des mécanismes à mettre en place et on y travaille activement. Nous nous préparons afin de ne pas perdre du temps à s’adapter à la vie post-confinement.
Mais tout dépendra des mesures du gouvernement tunisien en ce qui concernent les rassemblements.
